Adriano avait quitté le plateau rocheux d‘Inou, laissant les ruines fumantes de l’astroport Khandjar derrière lui.
Il n’y avait pas vraiment eu de résistance , seuls quelques égarés et une tentative bien désespérée de sauver ce qui ne pouvait l’être.
L’escouade inkvine CETA n’avait fait que traverser cette région sans même s’attarder.
Les survivants en uniforme bleu avaient logiquement fuit grâce aux dernières navettes, qui avait décollé en catastrophe, s’élevant au milieu des flammes…
En cela, le guerrier qu’il était se sentait frustré.
C’était en partie à cause de ça qu’il avait pris un autre chemin que les autres.
Un autre chemin pour une même destination, comme toujours…
Ses nouveaux compagnons l’avaient bien accueilli. De joyeux lurons mais diablement efficaces.
Le chef respectable et respecté, le second bien qu’un peu exigeant savait ce qu’il faisait…et puis il y avait ces deux femmes…indomptables et si attirantes…
Durant cette nuit sans nuage, froide mais magnifique de par sa voûte étoilée et ses dunes infinies, le mentat assit en tailleur au sommet d’une crête, repensa à ce jeune roturier qu’il avait croisé.
Adriano avait déjà supprimé d’autres êtres auparavant, mais encore jamais d’humains.
Et là, trois en moins d’une semaine…la vie est curieuse…
Ce gamin venait à peine de poser le pied sur Arrakis, lorsque sa lame l’avait tailladé.
Vais-je le revoir dans mes cauchemars?
L’adrénaline n’était effectivement pas encore retombée, il le sentait.
Lui fallait-il d’autres morts, d’autres destructions? Peut-être…
Plus tôt il tuerait à nouveau, plus tôt il oublierait ces visages…remplacés par d’autres…
Sur le point de d’endormir enfin…de lointaines vibrations perturbèrent soudainement ce paisible silence, et il comprit alors ce que pouvait ressentir un fremen envers ces machines bruyantes et étrangères.
Lui, les voyaient comme sources de profit, ennemi en l’occurrence.
Le mentat se leva pour évaluer la distance et la direction.
Il allait bientôt y avoir de la casse…